
IA et influenceurs virtuels : vers une nouvelle génération de partenariats marketing
Des avatars qui fascinent, influencent… et interrogent
Mais cette évolution soulève autant d’opportunités que de questions. Qui sont ces nouveaux visages ? Sont-ils crédibles ? Éthiques ? Durables ? Et surtout… jusqu’où iront-ils ?
Des influenceurs créés de toutes pièces… mais terriblement efficaces
Les influenceurs virtuels ne sont pas nés de chair et de sang, mais de code et de créativité. Conçus via des outils d’IA générative, de deep learning et d’animation 3D, ils peuvent interagir, publier, engager — et même faire vendre.
Parmi les plus connus :
- Lil Miquela – 2,6 millions d’abonnés sur Instagram, collaborations avec Calvin Klein ou Prada.
- Imma – influenceuse japonaise au style très réaliste, ambassadrice de marques tech et lifestyle.
- Shudu – mannequin noir virtuel, créé par un photographe, devenue égérie de grandes marques de luxe.
- Lila Sauvage – plus proche de nous, cette influenceuse française déchaînait les passions avant sa suppression

Leur succès ne repose pas que sur le visuel. Ces avatars sont pilotés par des équipes marketing et des algorithmes d’analyse comportementale qui adaptent leur discours aux tendances, aux réactions, aux communautés ciblées.
Les promesses : contrôle, performance, sécurité
Les influenceurs virtuels cochent toutes les cases du rêve marketing :
Avantage | Impact |
---|---|
Contrôle total de l’image | Pas de bad buzz, pas de dérapage personnel |
Personnalisation infinie | Look, ton, storytelling adaptés à chaque campagne |
Disponibilité 24/7 | Pas de fatigue, d’emploi du temps ni d’exigences contractuelles classiques |
Coût maîtrisé à long terme | Pas de cachets progressifs ni de frais annexes |
Résultat : un taux d’engagement souvent supérieur à celui des influenceurs humains.
Mais… peut-on vraiment se passer de l’humain ?
« Ce n’est pas parce qu’un influenceur est parfait qu’il inspire confiance. »
C’est là toute la limite. L’émotion, la spontanéité, les failles… sont souvent les éléments qui rendent un influenceur « authentique ». Et ça, même les meilleurs algorithmes peinent à le simuler.
De plus, ces avatars posent des questions éthiques majeures :
- Qui est responsable en cas de manipulation ou d’arnaque ?
- Comment le public peut-il distinguer le réel du simulé ?
- Quelle place laissons-nous aux talents humains dans un monde dominé par des figures artificielles ?
À mesure que ces figures deviennent omniprésentes, une forme de lassitude pourrait émerger. Car au-delà du « wow factor » initial, le besoin de lien humain demeure fondamental.
Vers un marketing hybride : avatars + humains ?
L’avenir du marketing d’influence ne sera peut-être pas 100 % virtuel. Mais il sera certainement hybride. Les marques gagnantes seront celles qui sauront orchestrer une synergie entre avatars ultra-performants et créateurs humains authentiques.
Et si demain, les influenceurs réels collaboraient avec leur jumeau virtuel ? Le champ des possibles ne fait que s’ouvrir…